25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 09:59

Internationalnews

 

 

 

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http://www.internationalnews.fr/article-168-vues-3-j-aime-0-je-n-aime-pas-bahar-kimyongur-sur-le-terrorisme-qui-sevit-en-syrie-video-120530514.html

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 06:53

Internationalnews

Interview du vice-ministre syrien des Affaires étrangères - 'Le gouvernement syrien ne changera pas de position même s'il y a une troisième guerre mondiale. Aucun Syrien ne peut sacrifier l'indépendance de son pays', a affirmé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad assurant que le régime syrien a pris 'toutes les mesures' pour faire face à une frappe occidentale.10 septembre 2013

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-la-syrie-ne-pliera-pas-meme-s-il-y-a-une-3eme-guerre-mondiale-video-0-50--120346697.htm

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 04:15

Internationalnews

 

 


 

« Je voudrais jeter quelque lumière sur la situation difficile d’un peuple assiégé ».

 

Note de l’éditeur : Quand l’Assemblée générale de l’ONU a voté le relèvement du statut de la Palestine au niveau d’État observateur non membre le 29 novembre dernier, bien des gens ont été secoués au discours de Roger Waters à l’ONU.

 

Son discours a été remarquable, pour son plaidoyer en faveur du principe d’autodétermination, sa justification de la résistance palestinienne à l’occupation – « Nous tous, nous résisterions, même le Président Obama », a-t-il déclaré – et sa demande à faire connaître le conflit à la population des États-Unis. Particulièrement à celle de New York où vit Waters, dont il dit qu’elle est : une communauté «  paroissiale », « coupée par la propagande et le privilège des réalités de la situation désespérée des Palestiniens ». Hier, le Tribunal Russell sur la Palestine, au nom duquel s’exprimait Waters, nous en a adressé une transcription. La voici.

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Roger Waters, lors de son intervention le 29 novembre 2012 devant l’Assemblée générale des Nations-Unies

Monsieur le Président, vos Excellences, Mesdames et Messieurs,

 

 

Je vous suis très reconnaissant de me recevoir en ce moment de solidarité et de crise. Je suis musicien, pas diplomate, aussi je ne vais pas gaspiller cette précieuse occasion avec des subtilités de protocoles. Cependant, j’ai pensé que vous deviez tous, dans une certaine mesure, être las à force d’écouter, aussi alors que j’étais là, assis à écouter, j’ai revu mon discours, assez long, pour en faire un discours plus court, toutefois je crois que le texte intégral sera disponible pour tous ceux qui seront intéressés, à la fin de cette réunion.

 

Je me présente devant vous en tant que représentant du quatrième Tribunal Russel sur la Palestine, et à ce titre, je représente la société civile du monde. En guise de préambule, je me dois de vous dire que mon intervention ici, aujourd’hui, n’est ni personnelle ni guidée par des préjugés ou la vindicte, je voudrais seulement jeter quelque lumière sur la situation difficile d’un peuple assiégé.

 

Le Tribunal Russel sur la Palestine a été créé pour faire cette lumière, pour demander des comptes sur les violations du droit international et sur le manque de détermination des Nations-Unies qui empêchent le peuple palestinien de réaliser ses droits inaliénables, particulièrement celui à son autodétermination. Ce qui surtout nous a poussés à nous réunir, c’est l’incapacité inquiétante de la communauté internationale à appliquer et faire respecter la décision de la Cour de Justice internationale de 2004, inscrite dans son avis consultatif sur le Mur israélien, et comme demandé par les Nations-Unies.

 

Nous nous sommes réunis ici, à New York, il y a six semaines, les 6 et 7 octobre, après avoir envoyé des invitations à toutes les parties intéressées. Après avoir écouté le témoignage exhaustif de nombreux témoins experts, et après une délibération approfondie, nous sommes arrivés aux conclusions suivantes.

 

Nous avons constaté que l’État d’Israël est coupable d’un certain nombre de crimes internationaux.

 

1 – Celui d’apartheid. La Convention internationale de l’ONU sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid définit ce crime comme les actes inhumains d’un gouvernement, « commis dans le but d’instituer ou d’entretenir la domination d’un groupe racial d’êtres humains sur n’importe quel autre groupe racial d’êtres humains et d’opprimer systématiquement celui-ci  ». Comme vous le savez tous, les actes prohibés incluent les arrestations arbitraires, les mesures législatives qui discriminent dans les domaines politiques, sociaux, économiques et culturels ; les mesures qui divisent la population sur des critères raciaux, et la persécution de ceux qui s’opposent au système d’apartheid.

 

Comme vous le savez, cette conclusion du tribunal a été approuvée plus tôt cette année par le Comité de l’élimination de la discrimination raciale à Genève, à la suite de la soumission des propositions du Tribunal, tant orales qu’écrites.

 

2 – Celui de nettoyage ethnique. Dans ce cas, ce crime inclut l’éviction systématique, par la force, d’une grande partie de la population palestinienne native depuis 1947-48.

 

3 – Celui de punition collective d’une population civile, explicitement prohibée par la Quatrième Convention de Genève en son article 33. Israël a failli à son obligation, en tant que puissance occupante des Territoires palestiniens occupés, incluant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est. Ses violations les plus graves ont lieu actuellement à Gaza avec le blocus et l’enfermement de fait de toute la population, elles ont eu lieu avec les massacres aveugles de Palestiniens durant l’offensive israélienne « Opération Plomb durci » en 2008/2009, et récemment, la dévastation par la plus récente des agressions, ironiquement baptisée, « Opération Pilier de la défense ».

 

Au moment où je vous parle, je peux percevoir la réprobation, dans les propos des gouvernements et des médias, débitant ce mantra bien connu des apologistes, mais « c’est le Hamas qui a commencé avec ses attaques à la roquette, Israël ne fait que se défendre  ».

 

Examinons cet argument. Est-ce le Hamas qui « l’ » a commencé ? Quand « l’ » a-t-il commencé ? La façon dont nous comprenons les faits dépend du moment où nous faisons partir le chrono. Si nous démarrons le chrono au moment où les roquettes sont tirées depuis Gaza sur Israël, un certain après-midi, c’est une version.

 

Si nous démarrons le chrono, plus tôt le matin du même jour, quand un garçon palestinien de 13 ans, a été abattu par des soldats israéliens alors qu’il jouait au football sur un terrain à Gaza, alors l’histoire commence à paraitre un peu différente. Et si on remonte plus loin encore, nous voyons que depuis l’ « Opération Plomb durci », d’après l’organisation israélienne des droits de l’homme, B’Tselem, 271 Palestiniens ont été tués par les bombes, roquettes, drones et avions israéliens, et que dans la même période, pas un seul Israélien n’a été tué.

 

On peut savoir « qui » a commencé, en 1967, avec l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie. L’histoire nous enseigne que l’invasion et l’occupation d’une terre et l’asservissement de sa population provoquent presque toujours une résistance. Demandez aux Français ou aux Hollandais, ou aux Polonais, ou aux Tchèques, la liste est longue.

Cette crise à Gaza est une crise ancrée dans l’occupation.

 

Israël et ses alliés soutiennent que Gaza n’est plus occupée. Vraiment ? Le retrait des soldats et des colons en 2005 a changé la nature, pas l’existence, de l’occupation. Israël contrôle toujours l’espace aérien de Gaza, ses eaux côtières, ses frontières, son territoire, son économie et la vie de Gaza. Gaza est toujours occupée. La population de Gaza, un million six cent mille Palestiniens dont la moitié sont des enfants de moins de 16 ans, vit dans une prison à ciel ouvert. C’est la réalité qui sous-tend la crise actuelle.


Et jusqu’à ce que nous, ce qui veut dire vous aussi, Excellences, vous les gouvernements, et vous l’Assemblée générale, jusqu’à ce que nous prenions la responsabilité de mettre fin à l’occupation, nous ne pouvons même pas espérer que la crise actuelle s’achève. En octobre, les jurés de la dernière séance du Tribunal Russel se sont adressés à ce Comité, il nous a été assuré que nos représentations et rapports seraient portés au niveau de l’Assemblée générale pour le débat général.

 

Si tout se passe bien aujourd’hui, nous pouvons espérer que vous répondrez, Excellences, à cette assurance.

 

Je me suis écarté brièvement de mon propos, permettez-moi de revenir aux violations israéliennes, que le Tribunal Russel a relevées.

 

4 – De la violation de l’interdiction de colonies stipulée dans la Quatrième Convention de Genève, particulièrement en son article 49. Les colonies, TOUTES les colonies, ne sont pas simplement qu’un obstacle à la paix, elles sont illégales. Quelle que soit la période. Point. Toutes.

 

Vous, à l’Assemblée générale, et même au Conseil de Sécurité, vous les avez tout au long des années qualifiées d’illégales. Et pourtant elles sont là, une réalité quotidienne où maintenant plus de 600 000 colons israéliens, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, violent le droit, tous les matins, simplement en se réveillant, parce que leurs maisons se trouvent sur une terre illégalement expropriée.

 

Il ne suffit pas d’appeler, comme le font certains gouvernements, à mettre fin à l’expansion des colonies ; si nous voulons vivre dans le respect de la loi, c’est à l’entreprise coloniale tout entière qu’il doit être mis fin.

 

5 – Du crime d’utilisation d’armes illégales. Au cours de l’opération Plomb durci d’Israël il y a quatre ans, des organisations internationales des droits de l’homme ont documenté sur l’utilisation par Tel Aviv de phosphore blanc dans ses agressions contre Gaza. Human Rights Watch constate, et je cite, « Les tirs répétés d’Israël d’obus au phosphore blanc sur des zones densément habitées de Gaza durant sa récente campagne militaire étaient indiscriminés et constituent une preuve de crimes de guerre ».

 

Le phosphore blanc dégage plus de 1500 degrés Fahrenheit. Imaginez ce qui se passe lorsqu’il entre en contact avec la peau d’un enfant. Humain Rights Watch a demandé que les «  commandants au plus haut niveau » d’Israël en soient tenus pour responsables. Mais jusqu’à présent, aucun n’en a été accusé.

 

Aucun gouvernement, ni même vous, Assemblée générale des Nations-Unies, n’a tenté de tenir ces commandants israéliens pour responsables. Nous entendons beaucoup dire que les Nations-Unies sont engagées dans « la responsabilité à protéger » les populations vulnérables. Cette « responsabilité à protéger » des Nations-Unies ne doit-elle pas s’étendre à cette population la plus vulnérable, les Palestiniens, emprisonnés dans une prison surpeuplée, assiégée, à ciel ouvert ?

 

Il y a bien d’autres violations, vos Excellences, mais vous le savez. Vos résolutions tracent l’histoire des violations israéliennes. Vous regrettez, vous déplorez, vous condamnez même ces violations. Mais quand vos résolutions ont-elles été mises en application ? Il ne suffit pas de déplorer et de condamner.

 

Ce dont nous avons besoin, venant des Nations-Unies – de vous, Excellences, de vos gouvernements et de l’Assemblée générale dans laquelle vous siégez – c’est que vous preniez sérieusement votre responsabilité à protéger les Palestiniens qui vivent sous l’occupation et qui sont confrontés chaque jour à la violation de leurs droits inaliénables à l’autodétermination et à l’égalité.

 

Notre volonté, à « nous, peuples de ces Nations-Unies », c’est que tous nos frères et sœurs doivent être libres de vivre dans l’autodétermination, que les opprimés doivent être libérés de leur fardeau, qu’ils puissent avoir recours à la loi, et qu’il soit exigé des oppresseurs de rendre des compte de par cette même loi.

 

En 1981, j’ai écrit une chanson qui s’appelle The Gunner’s Dream et qui a été diffusée sur un album des Pink Floyd, The Final Cut , la chanson prétend exprimer le rêve mourant d’un mitrailleur de la RAF alors qu’il chute vers sa mort avec son avion endommagé sur un coin de terre étrangère. Il rêve d’un avenir pour lequel il est en train de donner sa vie.

 

Je cite :

Un endroit où vivre
Suffisamment à manger
Quelque part où les vieux héros traînent sans danger dans les rues
Où tu peux clamer haut et fort
Tes doutes et tes peurs
Et encore mieux, personne ne disparaît jamais
Tu n’entends jamais leurs sujets bateaux frapper à ta porte.
Tu peux te détendre des deux côtés de la piste
Et les maniaques ne tuent pas les membres d’un groupe par télécommande
Et tout le monde a recours à la loi
Et plus personne ne tue d’enfants,
Et plus personne ne tue d’enfants.


En 1982, et encore en 1983, l’Assemblée générale a voté des résolutions tenant Israël pour responsable de ses violations. Ces résolutions appelaient à un embargo total sur les armes à Israël et à la cessation de l’aide militaire et du commerce avec Israël. Ces résolutions n’ont jamais été appliquées.

 

Nous ne nous attendions pas à ce que les États-Unis, ou mon propre gouvernement, je suis du Royaume-Uni soit dit en passant, mettent en œuvre ces résolutions de l’AG ; les USA donnent à Israël 4,1 milliards de dollars chaque année pour renforcer une armée déjà pléthorique. Selon le FMI, Israël est le 26e pays le plus riche au monde, et Israël est le seul État doté d’armes nucléaires au Moyen-Orient ; pourquoi des gouvernements doivent-ils lui donner de l’argent pour d’autres d’armes. Ça me dépasse.

 

Mais qu’ils le fassent ne libèrent pas les autres gouvernements de leurs obligations d’appliquer ces résolutions sur les embargos sur les armes.

 

Jamais un tel embargo n’a été imposé. Alors, c’est la société civile qui a pris les devants. Suite à l’appel de la société civile palestinienne de 2005, des mouvements sociaux, des militants, et de plus en plus d’institutions religieuses, et même certaines autorités gouvernementales locales à travers le monde, ont créé la Campagne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions.

 

Cette campagne vise, comme beaucoup d’entre vous le savent, à effectuer une pression économique non violente sur Israël pour l’obliger à mettre fin à ses violations, fin à l’occupation et à l’apartheid, fin à son déni du droit au retour des Palestiniens, et fin à la situation des Palestiniens d’Israël, obligés de vivre comme des citoyens de seconde zone, discriminés sur des critères raciaux et soumis à des lois différentes de celles de leurs compatriotes juifs. Le mouvement BDS gagne du terrain et à grands pas.


Juste la semaine dernière, j’ai eu le plaisir d’adresser une lettre de soutien au gouvernement des étudiants de l’université de Californie, à Irvine, pour les féliciter d’avoir exigé de leur université qu’elle se désinvestisse des sociétés qui tirent profit de l’occupation israélienne. De plus, l’été dernier, je suis allé à Pittsburg pour assister à l’assemblée générale des Églises presbytériennes des États-Unis, laquelle assemblée a voté une résolution de désinvestissements de chez Motorola, Caterpillar et Hewlet Packard, ce qui aurait été impensable il y a dix ans. Pour citer le grand Bob Dylan, « les temps changent ».

 

Revenons à aujourd’hui.

 

Vous, les membres de l’Assemblée générale, vous allez avoir bientôt l’occasion de voter pour élever le statut de la Palestine à l’ONU à celui d’État non membre.


Bien que n’accordant pas une adhésion pleine et entière à l’ONU, cela permettra la reconnaissance par l’ONU de la Palestine en tant qu’État, qui aurait alors le droit de signer des traités ; et, fait décisif, notamment le Traité de Rome en tant que signataire de la Cour pénale internationale.

 

Il s’agit là d’une occasion capitale, qui s’est préparée ici depuis treize mois. C’est l’un des rares cas où vous, Excellences, pouvez changer le cours et l’image de l’histoire et, en même temps, conforter l’un des principes fondateurs des Nations-Unies, le droit à l’autodétermination. La candidature inclut implicitement les frontières d’avant 1967, l’intégrité de Jérusalem-Est, une Gaza autonome et la diaspora des réfugiés.

 

Elle est capitale parce qu’il y a déjà plus de 132 membres qui ont reconnu la Palestine en tant qu’État et que d’autres membres se dévoilent de jour en jour. Et, maintenant, juste cette semaine, le Hamas lui apporte son soutien.

 

Je vous invite à considérer deux points. Tout d’abord, je vous prie de résister aux pressions que de puissants gouvernements exerceraient sur vous afin de faire échouer ou reporter cette question ; malheureusement, ce lieu vénéré où nous sommes a une histoire de coercition. Aucun gouvernement, riche ou puissant, ne devrait être autorisé à utiliser son poids financier ou militaire pour mettre de côté la politique des Nations-Unies en achetant d’autres États, sur cette question comme sur toute autre question.


Deuxièmement, ne pas prendre le vote pour un statut d’État comme le dernier respect de vos obligations ; la responsabilité de l’Assemblée générale dépasse de loin les technicités des Nations-Unies, elle doit inclure une protection véritable pour les Palestiniens sous occupation et une réelle responsabilisation pour les violations du droit.

 

Vous avez des pouvoirs dont vous ne vous servez pas. Vous ne devez pas à vous en remettre au Conseil de Sécurité ou à l’attendre.

 

Dans quelques mois, nous allons commémorer le dixième anniversaire de la mort de Rachel Corrie, cette jeune militante tuée (le 16 mars 2003 - ndp) par un soldat israélien aux commandes d’un bulldozer blindé de chez Caterpillar, alors qu’elle essayait de protéger la maison d’un pharmacien palestinien et sa famille à Rafah, à la frontière de Gaza. Les militants internationaux comme Rachel Corrie, Tom Hurndall et James Miller ont pris des risques, ils l’ont fait, et eux, avec leurs familles, en ont payé et en paient le prix suprême, et ce, parce que la communauté internationale – vos gouvernements et les Nations-Unies elles-mêmes – a failli dans la protection de la population palestinienne vulnérable vivant sous cette occupation prolongée.


Nous sommes fiers, même si les larmes nous brûlent les yeux, de l’action de ces jeunes militants et profondément émus par leur sacrifice.


Mais nous sommes en colère aussi, de voir nos gouvernements et nos institutions internationales, dont votre Assemblée générale, être incapables d’assurer une protection, ce qui rend nécessaires les sacrifices comme celui de Rachel Corrie. N’oublions pas non plus les milliers de courageux Palestiniens anonymes et leurs frères et sœurs d’armes israéliens (ceux du boycott de l’intérieur) qui manifestent dans la non-violence chaque semaine pour le simple droit à une vie humaine ordinaire.

 

Le droit de vivre dans la dignité et la paix, d’élever leurs familles, de labourer leurs terres, de construire une société juste, de voyager à l’étranger, d’être libéré de toute occupation, d’aspirer aux buts de tout un chacun, tout comme nous tous.

 

En parlant de nous justement, je vis ici, dans la ville de New York. Nous formons un groupe quelque peu paroissial, nous les New-Yorkais, dans une large mesure coupés par la propagande et le privilège des réalités de la situation désespérée des Palestiniens.

 

Peu d’entre nous comprennent que le gouvernement des États-Unis d’Amérique, en particulier avec son droit de veto au Conseil de Sécurité, protègent Israël de la condamnation de la société civile mondiale que j’ai l’honneur de représenter ici aujourd’hui.

 

Même pendant que les bombes pleuvaient sur les un million six cent mille personnes de la bande de Gaza, le Président des États-Unis d’Amérique réaffirmait sa position en disant, « Israël a le droit de se défendre ».

 

Nous connaissons tous la portée et la puissance de la capacité militaire d’Israël et les effets meurtriers de ses actions. Alors, qu’a donc voulu dire le Président Obama ? A-t-il voulu dire qu’Israël a le droit d’occuper indéfiniment toute la région, qu’Israël a le droit d’expulser par la force les populations des territoires qu’il occupe, maison par maison, village par village ?

 

A-t-il voulu dire que dans ce cas précis, Israël a le droit de mener des campagnes de nettoyage ethnique et d’apartheid, et que les U.S.A. protégeront le droit d’Israël à faire ainsi ?

 

A-t-il voulu dire qu’Israël a le droit de construire des routes en territoire occupé, protégées par des barbelés, des murs en béton, des caméras de vidéo-surveillance et des mitrailleuses pour protéger les résidents des colonies juives et eux seuls ?

 

A-t-il voulu dire que les bombardements aveugles et meurtriers, utilisant notamment le phosphore blanc, sur la population civile de Gaza, par une force militaire d’une supériorité écrasante, se justifiaient par des motifs de défense ?

 

Les Palestiniens sont un peuple antique, intelligent, cultivé, hospitalier et généreux. Et naturellement, ils ont la fierté, et ils résisteront à l’occupation de leur terre et défendront leurs épouses et enfants, et leurs biens au mieux de leurs moyens. Qui ne le voudrait pas ? Vous le voudriez, vous ? Et moi, le voudrais-je ?

 

Le Président Obama le voudrait-il ? On ose l’espérer. Ce serait son devoir. Imaginez le district de Washington, emmuré, devenu une prison et surtout un tas de décombres sous les attaques répétées.

 

Nul n’est autorisé à y entrer ou à en sortir.

 

Des coupures d’électricité incessantes, des canonnières étrangères sur le Potomac tuant les pêcheurs, des avions de combat lançant des frappes aériennes chirurgicales du haut de leur impunité, éliminant tout aussi bien des membres de la résistance que des femmes et des enfants.

 

Il y a plus d’une génération, l’Assemblée générale a voté la résolution 2625 qui traite du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes. Elle reconnait que quand un peuple est confronté « à toute mesure coercitive » qui les prive de ces droits, ils ont le droit « d’agir contre et de résister  » à un tel usage de la force.

 

Si la communauté internationale n’assume pas sa «  responsabilité à protéger  », les Palestiniens doivent endosser eux-mêmes cette responsabilité.

 

Cela ne veut pas dire que je soutiens les tirs de missiles sur Israël. Par droit légal internationalement reconnu à la résistance, on entend l’attaque sur toute cible militaire engagée dans l’occupation illégale. Mais soyons clairs, nous croyons dans Le Droit comme indispensable et rendu de façon juste. Le lancement de roquettes non guidées sur Israël, où la plupart des cibles probablement seront des civils, n’est pas une forme légale de résistance.

 

De nombreux militants de la société civile, dont beaucoup de Palestiniens et Israéliens, sont engagés dans la résistance non violente. Le mouvement BDS, qui s’est propagé depuis la société civile palestinienne à des militants du monde entier, fait partie de cette résistance non violente et je le soutiens de tout cœur, mais précisons bien que la disparité des forces, la réalité de l’occupation et la réaction de l’occupé, sont la réalité à laquelle nous sommes confrontés, à moins que de trouver un recours dans le droit international et d’y assujettir toutes les parties.

 

En attendant, permettez-moi de rappeler un peu la rhétorique, et de répondre à « Israël a le droit de se défendre » d’un point de vue juridique et historique.


Ex injuria jus non oritur

« Un droit légal ou un titre légal ne peuvent résulter d’une injustice ».

 

Si nous voulons nous opposer à toutes les formes de violence, tant par l’occupant que par la résistance violente de l’occupé, nous devons chercher à mettre fin aux causes profondes de la violence. Dans ce conflit, cela signifie mettre un terme à l’occupation, à la colonisation, au nettoyage ethnique par Israël et à son déni du droit à l’autodétermination comme des autres droits inaliénables du peuple palestinien de par la Charte des Nations-Unies et les autres principes du droit international.


Ainsi pour l’avenir

 

Le Hamas, après avoir abandonné son exigence initiale de démantèlement d’Israël dans la perspective des élections, a été élu démocratiquement en janvier 2006, dans des élections jugées libres et honnêtes par les observateurs internationaux présents, et parmi eux, l’ancien Président des U.S.A., Jimmy Carter. Les dirigeants du Hamas ont fait connaître leur position maintes et maintes fois.

 

Elle est la suivante : le Hamas est ouvert à une paix permanente avec Israël s’il y a un retrait total sur les frontières de 1967 (22 % de la Palestine historique), accord à confirmer par un référendum auprès de tous les Palestiniens vivant sous l’occupation. Je sais bien que vous tous, vous savez cela, mais là où je vis, ils ne le savent pas, ils ne savent pas ce qu’est la position du Hamas. Alors, je suis en train de leur dire.

 

Monsieur le Président, Excellences, amis. Nous sommes tous ici pour la même raison. Nous sommes tous attachés aux droits humains, au droit international, au caractère central des Nations-Unis et à l’égalité pour tous, y compris pour les Palestiniens. Nous participons tous à cette réunion du 29 novembre qui marque la Journée internationale de la solidarité de l’ONU avec le peuple palestinien.

 

Mais il me semble à moi, que notre commémoration d’aujourd’hui ne peut suffire.

Alors que faire d’autre ? Le champ de bataille est ici, au siège des Nations-Unies, et en même temps en plein milieu de New York, avec l’accès aux médias. La bataille est sur deux fronts :

 

1 – Continuer le travail d’information de la population américaine sur la réalité du conflit israélo-palestinien, et plus spécialement sur le rôle de son gouvernement, pays d’accueil des Nations-Unies, qui utilise les impôts des contribuables pour financer et rendre possibles les violations d’Israël. Pour lui rappeler les milliards de dollars d’aides militaires annuelles, la protection absolue d’Israël aux Nations-Unies, à la Cour pénale internationale et ailleurs pour assurer son impunité dans ses crimes de guerre et ses possibles crimes contre l’humanité, pour bien faire comprendre au « peuple des États-Unis d’Amérique » que ces attachements contestables restent la pièce centrale de la politique de son gouvernement au Moyen-Orient.

 

2 – Tout aussi important, nous devons traiter, au bout du compte, d’une sérieuse réforme des Nations-Unies Les Nations-Unies doivent s’engager dans une nouvelle démocratie. Le droit de veto doit être repensé, ou alors les Nations-Unies vont disparaître. L’utilisation du veto comme outil stratégique par l’un ou l’autre des membres permanents du Conseil de Sécurité est maintenant dépassé.

 

Le droit de veto détenu simplement par cinq nations tourne en dérision la prétention de démocratie, de l’idée que « la volonté des peuples » est représentée ici. Le système est trop ouvert aux abus. La protection générale accordée à Israël par l’utilisation états-unienne du droit de veto, est un cas de ce type d’abus. Par exemple, en 1973, cela a bloqué une résolution réaffirmant les droits de Palestiniens et exigeant le retrait des territoires occupés, et une autre en 1976, appelant au droit à l’autodétermination pour les Palestiniens et encore deux en 1997, appelant à la cessation des constructions dans les colonies de Jérusalem-Est et les autres territoires occupés. Et il y en a beaucoup d’autres.

 

Je vous exhorte, vous, Assemblée générale, à agir collectivement pour arracher le retour du pouvoir au peuple afin d’aider à progresser vers un organisme plus démocratique, à mieux être en mesure de répondre aux hautes aspirations de cette grande institution, à mieux représenter la volonté des peuples de ces grandes Nations-Unies.

 

Vous, Assemblée générale, vous représentez la composante la plus large, la plus démocratique des Nations-Unies. Ni les États-Unis, ni la Chine, ni la France, ni la Russie et ni le Royaume-Uni n’ont de droit de veto ici. Ce qu’il faut, c’est la volonté politique.

 

Vous pouvez prendre les décisions, et décider des actions, celles que le Conseil de Sécurité ne peut pas, ou ne veut pas prendre et décider.

 

La Charte des Nations-Unies commence par ces mots, « Nous, peuples des nations unies ».

 

Et non par, « Nous, gouvernements ».

 

Je vous exhorte, au nom des peuples de vos pays, au nom des peuples de tous les pays, en fait au nom de tous les peuples de cette terre, de notre terre commune, je vous exhorte à agir.

 

Saisissez-vous de ce moment historique.

 

Soutenez le vote d’aujourd’hui pour le statut amélioré d’État observateur palestinien en tant qu’étape vers une adhésion pleine et entière. Et affirmez que le maintien d’Israël comme membre des Nations-Unies dépend de la réforme de son régime illégal d’apartheid.

 

Je vous remercie

Roger Waters

29 novembre 2012

 

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Roger waters (ex pink floyd) live: every stranger's eyes (5' 28) + lyrics


Roger Waters Anti-Israel Campaign Backfires, New York Gig Canned

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-le-discours-vibrant-de-roger-waters-a-l-ag-des-nations-unies-119916992.html

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24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 14:02

Internationalnews

17 aout 2013

 

 

Silvia Cattori

Maître Jacques Vergès s’est éteint à jamais. Clairvoyant et inflexible, engagé et détaché à la fois, sensible à la souffrance des faibles et des vaincus, Jacques Vergès a été de son vivant la cible de ceux qui passent leur temps à jeter l’opprobre sur tout témoin lucide et rebelle. Il n’a jamais flanché. Nous rendons ici hommage à ce personnage hors du commun, en rediffusant l’entretien qu’il nous avait accordé en mars 2006 lors d’une rencontre restée pour nous inoubliable.

« Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie est une institution illégale »

A l’heure où tant de gens peinent à comprendre le silence de leurs autorités face aux victimes qui, en Irak, en Afghanistan, en Palestine, mais aussi chez nous, sont laissées sans protection, nous croyons que des voix comme celle de Maître Vergès sont importantes.


Silvia Cattori : Vous connaissiez M. Milosevic. Qu’avez-vous ressenti à l’annonce de son décès ?

Jacques Vergès : Je suis son avocat, un parmi d’autres. Qu’ai-je ressenti ? J’ai ressenti de l’indignation parce que, manifestement, c’est une mort que l’on a voulue. De ce point de vue, c’est un assassinat. M. Milosevic était très malade. On lui a imposé des séances harassantes qui se terminaient après l’heure de la promenade journalière, qui consistait à faire les cent pas, dans la cour de la prison.
Au début de cette année il a été très malade ; il a demandé à se faire soigner en Russie. Nous ne sommes plus au temps de la guerre froide. Les Russes avaient promis de le garder entre les mains de la justice, de ne pas lui permettre de s’évader. Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a refusé qu’il se fasse soigner en Russie. A cet homme qui avait besoin de soins urgents, on les lui a refusés, avec au bout sa mort.

Aujourd’hui, l’autopsie dit qu’il est mort d’un infarctus, que c’est une mort naturelle. Ce n’est pas vrai.
Des morts naturelles peuvent être provoquées. Pendant la guerre d’Algérie, j’ai été désigné par les nièces d’un Monsieur qui venait d’être arrêté. Je leur ai dit que j’allais intervenir auprès des autorités pour qu’il ne soit pas torturé et elles ont dit « mais il ne s’agit pas de tortures, il s’agit de sa vie, il est diabétique et a besoin d’une piqûre d’insuline tous les jours, sans quoi il meurt ». Il serait mort de mort naturelle.
Dans le cas de M. Milosevic, même si l’on ne trouve pas de trace de poison, il est mort d’une mort naturelle, mais d’une mort naturelle provoquée. On me dit : mais pourquoi ceci ? Parce que, premièrement, c’était un homme qui était courageux, qui se défendait seul devant le tribunal, et on voulait le briser, au risque de le tuer. Eh bien, on l’a tué. C’est pourquoi je dis que ce tribunal est un tribunal d’assassins.

Silvia Cattori : En n’accordant pas au prévenu le respect auquel tout prisonnier a droit, fut-il un criminel, Mme Carla del Ponte a-t-elle donc failli ?

Jacques Vergès : Oui, on a refusé à M. Milosevic le respect que l’on doit à tout prisonnier. En France, nous avons un ancien ministre, M. Papon, qui a été condamné pour crimes contre l’humanité. Il s’est senti malade. Des médecins ont fait leur constat, et on l’a mis en liberté. Il a été traité humainement.

Silvia Cattori : N’avez-vous aucune considération pour le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie ?

Jacques Vergès : Ce Tribunal Pénal International est une institution illégale qui a été décidée par le Conseil de Sécurité qui n’a aucun pouvoir judiciaire. On ne peut pas déléguer un pouvoir que l’on n’a pas. Seule l’Assemblée pouvait décider cela.

Deuxièmement, ce tribunal n’a pas de loi. En France ou en Suisse, quand vous allez devant un tribunal, il y a un code de procédure que l’on applique. Pour le TPIY, il n’y a pas de code de procédure. Le TPIY change la procédure selon les besoins qu’il éprouve. La procédure, en ce qui concerne M. Milosevic, a été changée vingt-deux fois.

Troisièmement, ce tribunal s’occupe de faits antérieurs à sa création, ce qui est illégal. Cela s’appelle « la rétroactivité de la loi pénale », procédé qui est parfaitement contraire à toutes les règles démocratiques. Ce tribunal admet que des témoins puissent témoigner masqués. Quel débat contradictoire est-il encore possible ? !
Ce tribunal dit que, dans certains cas, la rumeur publique suffira comme preuve. Or, nous savons à quel point la rumeur publique est lourde d’erreurs et de manipulations.
Enfin, pour couronner le tout, le tribunal accepte des dons : 14 % du budget du TPIY provient de dons. Par exemple, M. Soros, qui est un adversaire de la Serbie, contribue aux payements du salaire des juges. Que diriez-vous si vous deviez comparaitre devant un tribunal payé par une chaîne hôtelière ou par une chaîne d’épicerie ?

Silvia Cattori : N’y a-t-il plus de légalité internationale ? Quelle confiance, par conséquent, les faibles peuvent-ils encore avoir en la justice ?

Jacques Vergès : Ecoutez, la légalité internationale ? Vous avez entendu parler de Guantanamo. Quelle légalité ! ? Vous avez encore appris quelque chose qui est pire que Guantanamo : que des services secrets américains auraient, en Europe, des prisons où on envoie des gens pour y être torturés sans que cela se sache. On a avancé les noms de pays comme la Pologne et la Roumanie.

Silvia Cattori : Comment cela se fait-il que la France ou l’Europe ne tapent pas du poing sur la table face à la gravité des violations auxquelles le monde assiste ?

Jacques Vergès : Là-dessus, le souhait que j’aurais est que des pays comme la France s’y opposent mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. Déjà, de sa part, s’être opposé à la guerre contre l’Irak, je considère que c’est une grande chose, c’est inespéré.

Les Etats- Unis détiennent des gens à Guantanamo en-dehors de toute légalité. Ces détenus ne dépendent même pas de la loi américaine. On a vu également, à la prison d’Abou Graib, comment la torture n’était plus un instrument d’interrogatoire mais un instrument d’abaissement de la dignité humaine. En Algérie, quand les Français torturaient, ce qui était ignoble, c’était, disaient-ils, pour avoir des renseignements. Mais quand, comme cela s’est vu, une jeune Américaine rit en traînant par une laisse un homme nu agonisant, ce n’est pas pour chercher des documents, c’est pour l’assimiler à une bête. Là, nous assistons à une époque d’ensauvagement de l’humanité.

Silvia Cattori : En ne condamnant pas les Etats-Unis et la Grande Bretagne, durant les années où ces pays ont bombardé en Irak, en violation du droit, la zone appelée « No fly zone », l’ONU ne s’est-elle pas rendue complice des préparatifs de cette guerre ?

Jacques Vergès : Bien sûr. Aucune instance n’a vraiment condamné les mauvais traitements de ces prisonniers. Toutefois, la guerre contre l’Irak, l’ONU ne l’a pas votée. Les Américains ont engagé cette guerre sur un mensonge. Tout le monde savait très bien que Saddam Hussein n’avait pas d’armes de destruction massive. Et la guerre a quand même été menée sous ce faux prétexte. Et personne ne condamne les agresseurs.
D’autre part, il y a eu l’embargo, entre les deux guerres ; embargo qui a causé la mort de cinq cent mille enfants. C’est l’OMS qui le dit. Quand on demande à Mme Albright ce qu’elle en pense, elle dit « C’est le prix de la démocratie ». Est-ce qu’un régime, quel qu’il soit, mérite le sacrifice de cinq cent mille enfants ? Les criminels contre l’humanité, c’est parmi les grandes puissances occidentales qu’on les trouve.

Silvia Cattori : Les gens se souviennent de la période où les médias vous ont qualifié de « nazi », de « terroriste », pour avoir défendu Barbie et Carlos. Cela ne vous dérange-t-il pas quand on vous traîne dans la boue ?

Jacques Vergès : Non.

Silvia Cattori : Et quand on vous traite « d’antisémite » cela vous laisse-t-il indifférent ?

Jacques Vergès : Ecoutez, du moment que cela n’est pas vrai, cela me laisse indifférent.

Silvia Cattori : Mais la rumeur peut détruire des carrières !

Jacques Vergès : Je vis dans un pays qui s’appelle la France. Il existe une tradition en France : le Français a une tendance à se sentir seul contre l’establishment. Il est pour d’Artagnan, pour Mandrin.
Un jour, je sortais de la cour d’Assise d’Aix. Je traversais le petit marché qui se tient aux abords du Palais de justice. Un confrère m’a dit : « Tu vois, quand les gens te reconnaissent cela ne m’étonne pas ; ce qui m’étonne c’est la manière dont ils te saluent ; ce n’est pas un notable qu’ils saluent, c’est un complice. Alors, Maître, on continue »

Silvia Cattori : A part vous, il y a des nombreuses personnes qui sont accusées « d’antisémitisme », d’être « anti-juives », qui est un délit qui pèse plus lourd que si l’on est accusés de « racisme », d’être « anti-arabes » !

Jacques Vergès : Actuellement, on ne me traite plus d’antisémite. Ma plaidoirie a été publiée et diffusée à la télévision ; on a bien vu que je n’avais pas tenu de discours « antisémite ».
Le problème des médias, vous le connaissez : les médias hurlent avec les loups. Ils considèrent que c’est leur fonction. Je disais, au moment du procès Barbie, à un journaliste de télévision : le service que vous pourriez me rendre c’est de publier ma photo tous les jours dans votre journal en disant « cet homme est un salaud ». Les Français ne sont pas assez bêtes et ils décrypteront votre message et se diront : si on l’insulte tant c’est que c’est un type bien.

Silvia Cattori : Vous croyez vraiment que les gens soumis au matraquage médiatique savent faire la part des choses ?

Jacques Vergès : A la longue, oui.

Silvia Cattori : Vous avez connu des personnalités comme Tarek Aziz que beaucoup respectaient. Elles sont aujourd’hui traitées comme des chiens, livrées à la torture. Comment vivez-vous, en votre for intérieur, cette violence des Etats faite au nom « des droits humains et de la démocratie » qui a déjà fait tant de victimes, causé tant de souffrances ?

Jacques Vergès : Comme la grande imposture. Nous vivons une période de sauvagerie et d’imposture. Saddam Hussein était l’allié de l’Occident puis, un jour, on a pensé qu’il était trop fort et on a décidé de l’abattre. Et ensuite on l’a abattu sur des mensonges. On le reconnaît aujourd’hui.

Et puis on nous dit que l’on se bat pour les droits de l’homme mais on n’a jamais autant humilié et bafoué les hommes que dans les prisons américaines, en Irak et à Guantanamo. On est allé en Afghanistan pour vaincre les Talibans et le résultat est que la production d’opium a été multipliée par dix.
On menace l’Iran, en disant que l’Iran ne doit pas avoir la bombe atomique. Il ne doit même pas être soupçonné d’avoir les moyens de faire la bombe nucléaire. Alors que l’Iran a deux voisins qui l’ont déjà : le Pakistan d’un côté et Israël de l’autre.
Pourquoi ces deux pays ont-ils droit à la bombe et l’Iran non ? Ne cherchez pas de réponses. Ce sont des décisions des puissants du moment.

Silvia Cattori : Imaginez-vous que l’on puisse modifier le cours des choses ?

Jacques Vergès : En 1941, en Europe, on pouvait prévoir que les choses changeraient si Hitler faisait une folie. La folie, il l’a commise : il a attaqué l’Union soviétique et il a été vaincu.

Je pense que tout cela va se terminer par une folie et, malheureusement, un grand massacre. A ce moment là, il sera mis fin à cet état d’hypnose dans lequel vit le monde. On sait très bien, par exemple, que, si les Etats-Unis attaquent l’Iran, nous assisterons à une confrontation extrêmement grave dans tout le Moyen-Orient. Avec même des conséquences dans les pays occidentaux, avec le cours du pétrole. C’est pour cela du reste qu’ils hésitent tellement !

Silvia Cattori : Donc ces guerres « dites préventives », voulues même par des personnalités qui se disent humanitaires, comme Pascal Bruckner et Bernard Kouchner, par exemple, ne mènent pas vers le meilleur des mondes !

Jacques Vergès : Non. Vous n’avez qu’à voir, actuellement, cette prétendue « guerre contre le terrorisme ». Qu’est-ce que c’est que le « terrorisme » ? Ce n’est pas une entité.
J’ai fait la guerre dans l’armée française libre ; j’étais artilleur. L’artillerie n’était pas une entité. Il n’y avait pas une artillerie contre une infanterie. Il y avait une artillerie allemande et une artillerie française.
Les « terroristes » sont différents entre eux. Les gens de l’IRA et les gens d’Al Quaida ne sont pas les mêmes. Les gens de l’ETA et les Corses ne sont pas les mêmes. Mais, au nom du « terrorisme », on justifie tout.

Silvia Cattori : Pour les peuples sous occupation ou agressés, n’y a-t-il pas un droit international à se défendre ?

Jacques Vergès : Cela s’appelle la résistance. Le mot terrorisme a été utilisé pour la première fois, en France, par les Allemands, pendant l’occupation.

Silvia Cattori : Comment expliquer, dès lors, que le Parlement européen ait inscrit – avec l’accord de tous les partis, de l’extrême gauche à la droite – le mouvement du Hamas sur la liste des « organisations terroristes » à la demande d’Israël et des Etats-Unis ?

Jacques Vergès : Parce que, à mon avis, on vit sur une équivoque. Quand on examine les crimes de l’Allemagne nazie, je disais, au cours du procès Barbie : « avant de le juger, essayez de balayez devant votre porte ». La Gestapo a commis moins de crimes en France que la France n’en a commis en Algérie. Ou bien que les Russes n’en ont commis en Afghanistan, ou que les Américains n’en ont commis au Vietnam. Et on me répond « non, nous sommes une démocratie ».
Mais une démocratie est capable de crimes. Il y a cette équivoque : la démocratie ne serait pas capable de crimes ! Au contraire. Près de la Nouvelle Zélande, vous avez une île qui est plus grande que la Suisse, la Tasmanie ; il n’y a plus de Tasmanie. La dernière tasmanienne est morte en 1977, détruite par les colons anglais. Prenez les Peaux Rouges, les Incas, les Aztèques, tous ont été détruits ; c’étaient des civilisations florissantes.
Donc, les démocraties sont capables de crimes aussi bien que les dictatures. Avec des circonstances aggravantes dans le cas des démocraties : c’est que l’opinion est avertie. On me dit « mais il y a la liberté de la presse ». Mais alors, cela aggrave la responsabilité de l’opinion.

Silvia Cattori : Je crois que l’opinion n’est pas avertie !

Jacques Vergès : Pendant la guerre d’Algérie, la torture, nous la dénoncions. A Abou Graib, tout le monde est censé savoir ce qui s’est passé, les photos sont passées sur les télévisions.

Silvia Cattori : L’opinion a été pré-conditionnée : ne lui a-t-on pas présenté la guerre comme « un moindre mal » ?

Jacques Vergès : Mais l’histoire « du moindre » mal n’excuse pas cette inhumanité gratuite, et l’opinion le sait, et l’opinion démocratique n’a pas réagi.

Silvia Cattori : Auriez-vous pu imaginer, il y a quinze ans, que les choses se passeraient de la sorte ?

Jacques Vergès : Oui, à partir de la chute du mur et de la chute de l’URSS, où les Etats-Unis se retrouvaient être les seul maîtres, avec, à leur tête, des dirigeants incultes.
Ce n’est pas étonnant que les dirigeants allemands et français aient été contre la guerre en Irak. La France et l’Allemagne ne sont pas des îles. Chirac a une expérience du monde arabe. Il était officier en Algérie, il sait ce que c’est qu’une guerre de libération.
Les Américains ne savent pas. L’Amérique est une île. La couche éclairée de la côte Ouest et Est, peut-être, le savent. Mais l’Amérique profonde, du Nebraska à l’Arkansas, l’ignore. Je disais à des Serbes, à Belgrade : comment voulez-vous expliquer à un type de l’Arkansas que le Kossovo est le berceau de votre nation ? Eux, ils n’ont pas de nations. Ils n’ont pas d’histoire.

Silvia Cattori : Voulez-vous dire que les barbares sont de retour ?

Jacques Vergès : Oui, bien sûr. Je pense que jamais l’humanité n’a vécu une époque aussi sauvage qu’aujourd’hui. En Europe, il y avait certaines règles ; aujourd’hui on ne les respecte plus.

Silvia Cattori : Qui peut faire contrepoids à l’unique superpuissance américaine ?

Jacques Vergès : Au point de vue militaire, personne. Mais au point de vue économique, beaucoup de pays le peuvent. La guerre n’est plus seulement militaire aujourd’hui, elle est hors normes. Il suffit que deux tours s’effondrent à New York, sous les coups d’une organisation qui n’a pas de territoire, pour que les compagnies d’aviation américaines déposent leur bilan. Il suffit qu’il y ait des manœuvres chinoises sur le détroit de Formose pour que la bourse de Taipei s’effondre.
A la fin, mêmes soumis, la télévision, les journaux, devront dire certaines choses. L’opinion est très lente à changer de point de vue, mais elle se réveillera. Un jour, elle changera de point de vue.

Silvia Cattori : Qui sont les propriétaires des démocraties occidentales aujourd’hui ? Qui commande réellement ? Vers qui les peuples opprimés peuvent-ils encore se tourner ?

Jacques Vergès : Dans nos démocraties, ce sont les dirigeants des grandes sociétés. L’exemple est typique : quand les biscuiteries « LU » licencient leur personnel, les grévistes s’adressent à M. Jospin, qui était alors le premier ministre, et celui-ci leur répond « Que puis-je faire » ? Effectivement, il ne pouvait rien faire dans le système actuel.

Silvia Cattori : Donc les gens ne peuvent plus rien y changer ?

Jacques Vergès : Si, mais pour changer il faudra vraiment de grands bouleversements.

Silvia Cattori : Actuellement, le rapporteur spécial du Conseil de l’Europe, le procureur suisse Dick Marti, chargé de faire la lumière sur l’existence des « prisons volantes » de la CIA, se débat avec des gouvernements réticents à lui fournir les informations. Pensez-vous qu’il va pouvoir aller au bout de l’enquête ?

Jacques Vergès : S’il le veut, il peut y arriver. Quand on s’acharne, la vérité finit toujours par éclater : il y a toujours des témoins. Il réussira à condition qu’il accepte d’être isolé et d’être insulté. Je lui souhaite beaucoup de chance.

Entretien publié le 14 mars 2006

Lire aussi:

Maître Jacques Vergès : “Le TPI est une institution illégale”

http://www.internationalnews.fr/article-entretien-avec-maitre-jacques-verges-nous-assistons-a-une-epoque-d-ensauvagement-de-l-humanite--119683641.html

 

 

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24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 13:45

Internationalnews

17 aout 2013

 

Site de Sylvia Cattori 15 aout 2013

Jean Bricmont

 L’immense Jacques Vergès n’est plus. Un des derniers esprits libres de la France vraiment libre s’en est allé. Colonisé, métis, anti-fasciste quand cela avait un sens, gaulliste, communiste, anti-colonialiste, patriote, anti-impérialiste de toujours, aristocrate dans son style, brillant dans sa pensée et son discours, et méprisant pour tous les minables laquais du politiquement correct et de la bien-pensance.

Lors du procès Barbie, les adeptes du politiquement correct et de la bien-pensance lui ont justement reproché de "trahir ses idéaux" en défendant Barbie. Mais Vergès, en rappelant à la France grâce à ce procès, qu’elle s’était elle-même lavée les mains des crimes commis en Algérie, qui n’avaient rien à envier à ceux de Barbie, ne faisait que mettre en pratique cette idée d’un autre grand penseur anti-colonial, Aimé Césaire, dans son Discours sur le colonialisme :

« Il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXème siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. 
Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme : d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste. »

Tout Vergès était là : l’humanisme véritable contre le pseudo-humanisme, celui des bombardiers des droits de l’homme, de l’anti-fascisme imaginaire et de l’antiracisme de pacotille. 

***

Coïncidence symbolique. 
Jacques Vergès est mort le jour même où Bradley Manning s’est excusé humblement devant sa juge. La défense choisie pour Manning fut à l’opposé de la stratégie de Vergès. Nous ne pouvons qu’imaginer Bradley Manning défendu par Vergès... 
Diana Johnstone

***

Jacques Vergès était avec nous dans le combat pour la Syrie indépendante, souveraine et résistante. Le 8 décembre 2012, nous avons participé ensemble comme orateurs à une conférence sur la Syrie au Centre culturel arabe syrien de Paris. Son sens élevé de la justice avait fait de lui l’ami de tous les peuples opprimés. Sans exception. C’est une grande perte. 
Bahar Kimyongür

***

La couverture médiatique sera superficielle (Barbie, quelques paradoxes) et hypocrite (“un personnage controversé”). Alors que sa “défense de rupture” fut un modèle pour tant de résistants politiques. Alors que sa critique lucide de toutes nos guerres actuelles, toujours coloniales, et de leurs fausses justifications humanitaires, cette critique reste un exemple. A nous, médias et résistants indépendants de la faire connaître, personne d’autre ne le fera. 
Michel Collon

Lire aussi:

Me Jacques Vergès : Quand il s’agit des puissants la justice est extrêmement complaisante

"Nous assistons à une époque d’ensauvagement de l’humanité"

http://www.internationalnews.fr/article-hommages-a-maitre-jacques-verges-disparu-le-15-aout-2013-119683385.html

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 14:19

Internationalnews

 

 

Edward Snowden

 

Edward Snowden, l'auteur des révélations sur la surveillance des citoyens et des institutions du monde, est toujours bloqué dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou. Il a demandé l'asile politique au pays des Droits de l'Homme.

 

Nous appelons donc à ce que le Président François Hollande lui accorde l'asile politique.

 

Signez ici et faites suivre à tous vos contacts

 


   

À l'attention : Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius

 

Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères,

En juin dernier, le Guardian et le Washington Post ont révélé l'existence d'un programme d'espionnage des communications numériques à l'échelle du monde entier mis en place par le gouvernement américain nommé Prism.

Au fil des révélations, le Peuple français et tous les peuples du monde ont découvert que le gouvernement des États-Unis espionne leurs conversations sur les réseaux les plus
populaires de l'Internet comme Google, Facebook ou Microsoft. Notre "allié" américain a même mis sur écoute l'ambassade de France à Washington ainsi les bureaux de l'Union Européenne à Bruxelles.

Ces révélations n'ont été possible que grâce au courage d'un citoyen des États-Unis, qui a travaillé pour les services de renseignement américains, Edward Snowden. En faisant éclater la vérité, Edward Snowden a du fuir son pays qui le recherche et où il risque vraisemblablement la perpétuité ou la peine de mort pour trahison.

Le 2 juillet, Edward Snowden a demandé l'asile politique à 21 pays dont la France. Nous vous demandons, monsieur le Ministre, de répondre favorablement à cette demande. Edward Snowden a sacrifié sa vie auprès de ses proches pour alerter le monde sur les actions illégales et immorales entreprises par son gouvernement.

Edward Snowden est un lanceur d'alerte, Edward Snowden est un héros. La France, partie des Droits de l'Homme, doit accueillir cet homme sur son sol et lui accorder toute la protection qu'il mérite.

Nous vous prions d'agréer Monsieur le Ministre, nos salutations distinguées.

 

Signez la pétition

 

 

American petition: “Pardon Edward Snowden”


 

 

http://www.internationalnews.fr/article-petition-la-france-doit-accorder-l-asile-politique-a-edward-snowden-118873532.html

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 15:11

Depuis les années 1990 et en particulier depuis la guerre du Kosovo en 1999, les adversaires des interventions occidentales et de l’OTAN ont dû faire face à ce qu’on pourrait appeler une gauche (et une extrême-gauche) anti-anti-guerre, qui regroupe la social-démocratie, les Verts, et le plus gros de la gauche « radicale » (le Nouveau Parti Anticapitaliste (1), divers groupes antifascistes etc.) (2).

 

Celle-ci ne se déclare pas ouvertement en faveur des interventions militaires occidentales et est parfois critique de celles-ci (en général, uniquement par rapport aux tactiques suivies et aux intentions, pétrolières ou géo-stratégiques, attribuées aux puissances occidentales), mais elle dépense le plus gros de son énergie à « mettre en garde » contre les dérives supposées de la partie de la gauche qui reste fermement opposée à ces interventions.

 

Elle nous appelle à soutenir les « victimes » contre les « bourreaux », à être « solidaires des peuples contre les tyrans », à ne pas céder à un « anti-impérialisme », un « anti-américanisme », ou un « anti-sionisme » simplistes, et, surtout, à ne pas s’allier à l’extrême-droite. Après les Albano-Kosovars en 1999 on a eu droit aux femmes afghanes, aux Kurdes irakiens, et plus récemment aux peuples libyen et syrien, que « nous » devons protéger.


On ne peut pas nier que la gauche anti-anti-guerre ait été extrêmement efficace. La guerre en Irak, qui était présentée sous forme d’une lutte contre une menace imaginaire, a bien suscité une opposition passagère, mais il n’y a eu qu’une très faible opposition à gauche aux interventions présentées comme « humanitaires », telles que celle du Kosovo, le bombardement de la Libye, ou l’ingérence en Syrie aujourd’hui. Toute réflexion sur la paix ou l’impérialisme a simplement été balayée devant l’invocation du « droit d’ingérence », de la « responsabilité de protéger », ou du « devoir d’assistance à peuple en danger ».


Une extrême-gauche nostalgique des révolutions et des luttes de libération nationale tend à analyser tout conflit à l’intérieur d’un pays donné comme une agression d’un dictateur contre son peuple opprimé aspirant à la démocratie. L’interprétation, commune à la gauche et à la droite, de la victoire de l’Occident dans la lutte contre le communisme, a eu un effet semblable. L’ambiguité fondamentale du discours de la gauche anti-anti-guerre porte sur la question de savoir qui est le « nous » qui doit protéger, intervenir etc.

 

S’il s’agit de la gauche occidentale, des mouvements sociaux ou des organisations de défense des droits de l’homme, on doit leur poser la question que posait Staline à propos du Vatican : « combien de divisions avez-vous ? » En effet, tous les conflits dans lesquels « nous » sommes supposés intervenir sont des conflits armés. Intervenir signifie intervenir militairement et pour cela, il faut avoir les moyens militaires de le faire.

 

Manifestement, la gauche européenne n’a pas ces moyens. Elle pourrait faire appel aux armées européennes pour qu’elles interviennent, au lieu de celles des Etats-Unis ; mais celles-ci ne l’ont jamais fait sans un appui massif des Etats-Unis, ce qui fait que le message réel de la gauche anti-anti-guerre est : « Messieurs les Américains, faites la guerre, pas l’amour ! ». Mieux : comme, après leur débâcle en Afghanistan et en Irak, les Américains ne vont plus se risquer à envoyer des troupes au sol, on demande à l’US Air Force, et à elle seule, d’aller bombarder les pays violateurs des droits de l’homme.

 

On peut évidemment soutenir que l’avenir des droits de l’homme doit être confié aux bons soins et à la bonne volonté du gouvernement américain, de ses bombardiers et de ses drones. Mais il est important de comprendre que c’est cela que signifient concrètement tous les appels à la « solidarité » et au « soutien » aux mouvements sécessionnistes ou rebelles engagés dans des luttes armées. En effet, ces mouvements n’ont nul besoin de slogans criés dans des « manifestations de solidarité » à Bruxelles ou Paris, et ce n’est pas cela qu’ils demandent. Ils veulent des armes lourdes et le bombardement de leurs ennemis et, cela, seuls les Etats-Unis peuvent le leur fournir.


La gauche anti-anti-guerre devrait, si elle était honnête, assumer ce choix, et appeler ouvertement les Etats-Unis à bombarder là où les droits de l’homme sont violés ; mais elle devrait alors assumer ce choix jusqu’au bout.

 

En effet, c’est la même classe politique et militaire qui est supposée sauver les populations « victimes de leur tyrans » et qui a fait la guerre du Vietnam, l’embargo et les guerres contre l’Irak, qui impose des sanctions arbitraires contre Cuba, l’Iran et tous les pays qui leur déplaisent, qui soutient à bout de bras Israël, qui s’oppose par tous les moyens, y compris les coups d’état, à tous les réformateurs en Amérique Latine, d’Arbenz à Chavez en passant par Allende, Goulart et d’autres, et qui exploite de façon éhontée les ressources et les travailleurs un peu partout dans le monde.

 

Il faut beaucoup de bonne volonté pour voir dans cette classe politique et militaire l’instrument du salut des « victimes », mais c’est, en pratique, ce que la gauche anti-anti-guerre prône, parce que, étant donné les rapports de force dans le monde, il n’existe aucune autre instance capable d’imposer sa volonté par des moyens militaires.


Evidemment, le gouvernement américain sait à peine que la gauche anti-anti-guerre européenne existe ; les Etats-Unis décident de faire ou non la guerre en fonction de ses chances de succès, de leurs intérêts, de l’opposition interne et externe à celle-ci etc. Et, une fois la guerre déclenchée, ils veulent la gagner par tous les moyens. Cela n’a aucun sens de leur demander de ne faire que de bonnes interventions, seulement contre les vrais méchants, et avec des gentils moyens qui épargnent les civils et les innocents.


Ceux qui ont appelé l’OTAN à « maintenir les progrès pour les femmes afghanes », comme Amnesty International (USA) l’a fait lors du meeting de l’OTAN à Chicago (3), appellent de fait les EU à intervenir militairement et, entre autres, à bombarder des civils afghans et à envoyer des drones sur le Pakistan. Cela n’a aucun sens de leur demander de protéger et pas de bombarder, parce que c’est ainsi que les armées fonctionnent.


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Un des thèmes favoris de la gauche anti-anti-guerre est d’appeler les opposants aux guerres à ne pas « soutenir le tyran », en tout cas pas celui dont le pays est attaqué. Le problème est que toute guerre nécessite un effort massif de propagande ; et que celle-ci repose sur la diabolisation de l’ennemi et, surtout, de son dirigeant. Pour s’opposer efficacement à cette propagande, il faut nécessairement dénoncer les mensonges de la propagande, contextualiser les crimes de l’ennemi, et les comparer à ceux de notre propre camp.

 

Cette tâche est nécessaire mais ingrate et risquée : on vous reprochera éternellement la moindre erreur, alors que tous les mensonges de la propagande de guerre sont oubliés une fois les opérations terminées.


Bertrand Russell et les pacifistes britanniques étaient déjà, lors de la première Guerre mondiale, accusés de « soutenir l’ennemi » ; mais, s’ils démontaient la propagande des alliés, ce n’était pas par amour du Kaiser, mais par attachement à la paix.

 

La gauche anti-anti-guerre adore dénoncer « les deux poids deux mesures » des pacifistes cohérents qui critiquent les crimes de leur propre camp mais contextualisent ou réfutent ceux qui sont attribués à l’ennemi du moment (Milosevic, Kadhafi, Assad etc.), mais ces « deux poids deux mesures » ne sont jamais que la conséquence d’un choix délibéré et légitime : contrer la propagande de guerre là où l’on se trouve (c’est-à-dire en Occident), propagande qui elle-même repose sur une diabolisation constante de l’ennemi attaqué ainsi que sur une idéalisation de ceux qui l’attaquent.


La gauche anti-anti-guerre n’a aucune influence sur la politique américaine, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas d’effets.

 

D’une part, sa rhétorique insidieuse a permis de neutraliser tout mouvement pacifiste ou anti-guerre, mais elle a aussi rendu impossible toute position indépendante d’un pays européen, comme ce fut le cas pour la France sous De Gaulle, et même, dans une moindre mesure, sous Chirac, ou pour la Suède d’Olof Palme.

 

Aujourd’hui, une telle position serait immédiatement attaquée par la gauche anti-anti-guerre, qui possède une caisse de résonance médiatique considérable, comme un « soutien au tyran », une politique « munichoise », coupable du « crime d’indifférence ».


Ce que la gauche anti-anti-guerre a accompli, c’est de détruire la souveraineté des Européens face aux Etats-Unis et d’éliminer toute position de gauche indépendante face aux guerres et à l’impérialisme. Elle a aussi mené la majorité de la gauche européenne à adopter des positions en totale contradiction avec celles de la gauche latino-américaine et à s’ériger en adversaires de pays comme la Chine ou la Russie qui cherchent à défendre le droit international (et ont parfaitement raison de le faire).


Un aspect bizarre de la gauche anti-anti-guerre c’est qu’elle est la première à dénoncer les révolutions du passé comme ayant mené au totalitarisme (Staline, Mao, Pol Pot etc.) et qu’elle nous met sans cesse en garde contre la répétition des « erreurs » du soutien aux dictateurs faite par la gauche de l’époque.

 

Mais maintenant que la révolution est menée par des islamistes nous sommes supposés croire que tout va aller bien et applaudir. Et si la « leçon à tirer du passé » était que les révolutions violentes, la militarisation et les ingérences étrangères n’étaient pas la seule ou la meilleure façon de réaliser des changements sociaux ?


On nous répond parfois qu’il faut agir « dans l’urgence » (pour sauver les victimes). Même si on admettait ce point de vue, le fait est qu’après chaque crise, aucune réflexion n’est menée à gauche sur ce que pourrait être une politique autre que l’appui aux interventions militaires. Une telle politique devrait opérer un virage à 180° par rapport à celle qui est prônée actuellement par la gauche anti-anti-guerre. Au lieu de demander plus d’interventions, nous devrions exiger de nos gouvernements le strict respect du droit international, la non ingérence dans les affaires intérieures des autres états et le remplacement des confrontations par la coopération.

 

La non ingérence n’est pas seulement la non intervention sur le plan militaire, mais aussi sur les plans diplomatique et économique : pas de sanctions unilatérales, pas de menaces lors de négociations et le traitement de tous les états sur un pied d’égalité. Au lieu de « dénoncer » sans arrêt les méchants dirigeants de pays comme la Russie, la Chine, l’Iran, Cuba, au nom des droits de l’homme, ce que la gauche anti-anti-guerre adore faire, nous devrions les écouter, dialoguer avec eux, et faire comprendre leurs points de vue politiques à nos concitoyens.


Evidemment, une telle politique ne résoudrait pas les problèmes des droits de l’homme, en Syrie, ou Libye ou ailleurs. Mais qu’est-ce qui les résout ? La politique d’ingérence augmente les tensions et la militarisation dans le monde. Les pays qui se sentent visés par cette politique, et ils sont nombreux, se défendent comme ils peuvent ; les campagnes de diabolisation empêchent les relations pacifiques entre états, les échanges culturels entre leurs citoyens et, indirectement, le développement des idées libérales que les partisans de l’ingérence prétendent promouvoir.

 

A partir du moment où la gauche anti-anti-guerre a abandonné tout programme alternatif face à cette politique, elle a de fait renoncé à avoir la moindre influence sur les affaires du monde. Il n’est pas vrai qu’elle « aide les victimes » comme elle le prétend. A part détruire toute résistance ici à l’impérialisme et à la guerre, elle ne fait rien, les seuls qui agissent réellement étant, en fin de compte, les gouvernements américains. Leur confier le bien-être des peuples est une attitude de désespoir absolu.


Cette attitude est un aspect de la façon dont la majorité de la gauche a réagi à la « chute du communisme », en soutenant l’exact contrepied des politiques suivies par les communistes, en particulier dans les affaires internationales, où toute opposition à l’impérialisme et toute défense de la souveraineté nationale est vue à gauche comme une forme d’archéo-stalinisme.


La politique d’ingérence, comme d’ailleurs la construction européenne, autre attaque majeure contre la souveraineté nationale, sont deux politiques de droite, l’une appuyant les tentatives américaines d’hégémonie, l’autre le néo-libéralisme et la destruction des droits sociaux, qui ont été justifiées en grande partie par des discours « de gauche » : les droits de l’homme, l’internationalisme, l’antiracisme et l’anti-nationalisme. Dans les deux cas, une gauche désorientée par la fin du communisme a cherché une bouée de secours dans un discours « humanitaire » et « généreux », auquel manquait totalement une analyse réaliste des rapports de force dans le monde. Avec une gauche pareille, la droite n’a presque plus besoin d’idéologie, celle des droits de l’homme lui suffit.


Néanmoins, ces deux politiques, l’ingérence et la construction européenne, se trouvent aujourd’hui dans une impasse : l’impérialisme américain fait face à des difficultés énormes, à la fois sur le plan économique et diplomatique ; la politique d’ingérence a réussi à unir une bonne partie du monde contre elle. Presque plus personne ne croit à une autre Europe, à une Europe sociale, et l’Europe réellement existante, néo-libérale (la seule possible) ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme parmi les travailleurs. Bien sûr, ces échecs profitent à la droite et à l’extrême-droite, mais cela uniquement parce que le plus gros de la gauche a abandonné la défense de la paix, du droit international et de la souveraineté nationale, comme condition de possibilité de la démocratie.


Jean Bricmont


version française du texte publié sur Counterpunch http://www.counterpunch.org/2012/12/04/beware-the-anti-anti-...


(1) Sur cette organisation, voir Ahmed Halfaoui, Colonialiste d’« extrême gauche » ? Voir http://www.legrandsoir.info/colonialiste-d-extreme-gauche.ht....

(2) Par exemple, en février 2011, un tract distribué à Toulouse demandait, à propos de la Libye et des menaces de “génocide” de la part de Kadhafi : “Où est l’Europe ? Où est la France ? Où est l’Amérique ? Où sont les ONG ? » et : « Est-ce que la valeur du pétrole et de l’uranium est plus importante que le peuple libyen ? ». C’est-à-dire que les auteurs du tract, signé entre autres par Alternative Libertaire, Europe Écologie-Les Verts, Gauche Unitaire, LDH, Lutte Ouvrière, Mouvement de la Paix (Comité 31), MRAP, NPA31, OCML-Voie Prolétarienne Toulouse, PCF31, Parti Communiste Tunisien, Parti de Gauche31, reprochaient aux Occidentaux de ne pas intervenir, en raison d’intérêts économiques. On se demande ce qu’ont du penser ces auteurs lorsque le CNT libyen a promis de vendre 35% du pétrole libyen à la France (et cela, indépendamment du fait que cette promesse soit ou non tenue ou que le pétrole soit ou non la cause de la guerre).

(3) Voir par exemple : Jodie Evans, Why I Had to Challenge Amnesty International-USA’s Claim That NATO’s Presence Benefits Afghan Women.

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-reponse-a-la-gauche-anti-anti-guerre-par-jean-bricmont-113255276.html

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 22:42

Internationalnews

7 août 2012

 

 

 

 

Ron Paul, né le 20 août 1935, est un homme politique américain, membre du Parti républicain. De profession gynécologue obstétricien, il habite la région de Houston au Texas. Il est élu à dix reprises à la chambre des représentants pour l’État du Texas. En 1988, il est candidat à la présidence des États-Unis pour le Parti Libertarien où il obtient un peu plus de 400.000 voix.

Républicain libertarien, il est indépendant et très isolé dans son propre camp. Sous les mandats de George W. Bush, il a ainsi voté contre les propositions de lois républicaines sur l'augmentation des dépenses militaires ou lePatriot Act, a appelé à un retrait rapide des troupes américaines d'Irak et à une réduction des pouvoirs de la Réserve fédérale.

Selon une étude du journal New American paru en 2006, c'est le plus libéral de tous les membres de la chambre des représentants et du Sénat.

En 2007, il a annoncé son intention de briguer l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle. Il ne l'a cependant pas obtenu, malgré une primaire pendant laquelle il a levé des montants très importants auprès de plusieurs dizaines de milliers d'électeurs.

Pour lui, le gouvernement fédéral devrait s'en tenir aux devoirs spécifiés dans la Constitution. Il vote contre toutes les lois qui selon lui violent la constitution américaine. Il n’a jamais voté pour augmenter les impôts, ou les revenus des membres de la Chambre des Représentants. Il refuse de bénéficier du système de pension du Congrès. Il a toujours voté contre le « USA Patriot Act », le « Military Commissions Act of 2006, et la Guerre en Irak. Suite: Contrepoints

Ron paul à propos de la politique étrangère néo-conservatrice d'obama

Présidentielle us: ron paul, le candidat anti-guerre

Ron paul, cynthia mckinney & ralph nader on stage together

Ron paul: who owns you (narrated by george carlin)

Ron paul:the just war theory & the peace president (video)

Rep. Ron paul on “the principles” (video)

Anti-war right boosts ron paul to top gop q4 fundrais

Estulin: neo-cons behind potential hit on ron paul

Congressman ron paul on the recent swine flu scare

Ron paul: la fin de l’hégémonie du dollar des etats-unis 

Ralph nader isues statement on dr ron paul

 

Source de la photo: Contrepoints

 

http://www.internationalnews.fr/article-l-obsession-des-etats-unis-pour-la-guerre-iran-syrie-ron-paul-video-vostf--108903623.html

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 12:50

Internationalnews

27 juillet 2012 Mise à jour du 1er août 2012

 

silviacattori.net

 

par Fayrouz

24 juillet 2012

 

Les tournants historiques nous mettent à l’épreuve, nous sommes à un tournant historique : aujourd’hui les rétrogrades arabes se sont déclarés du côté du plan occidentalo-sioniste, associés et exécutants en finances, en armes et en visées politiques.

 

Pour la population arabe, il est apparu que les libertés, la justice sociale et le droit aux ressources nationales ne sont pas des cadeaux coloniaux de l’extérieur, mais sont liés à la souveraineté nationale.

 

Sur le plan international, il est apparu que les Etats-Unis et leurs valets occidentaux ne sont plus la seule puissance.

 

 

Voilà la signification du double veto posé pour la troisième fois au Conseil de sécurité.

 

L’optimisme ou le pessimisme ne peuvent donc pas se fonder sur les mensonges et sur l’agitation des États occidentaux et des monarchies du Golfe, ni sur l’assassinat des dirigeants de l’armée syrienne, mais sur la base d’une vérité énoncée par Sayed Hassan Nasrallah : durant la dernière décennie, celle de Bachar el-Assad, la Syrie a changé sa stratégie militaire, elle est passée de l’ère des chars à l’ère des missiles, et elle s’est mise à les fabriquer (1).

 

Elle est devenue une force militaire qui compense l’équilibre perdu face à Israël, en s’appuyant :

 

- sur les traditions syriennes qui considèrent que le conflit central dans la région est un conflit arabo-israélo occidental ; conflits et traditions qui ont tissé des alliances internes et externes sur ce principe, et ont, mesuré les politiciens à cette aune.


- sur la société syrienne dans laquelle les confessions et les ethnies s’entremêlent, dans un projet national.

 

La Syrie n’a pas acheté son appellation « le cœur battant de l’arabité » ; elle l’a payé chèrement au prix du sang et des sacrifices de générations entières. Le sang et les sacrifices des martyrs de la révolution en Palestine en 1936, des martyrs de la défense de la Palestine en 1947, des dix mille martyrs pour la protection du Liban lors de l’invasion israélienne.

 

Personne ne pourra dissimuler que la raison de l’actuelle guerre mondiale impérialiste contre la Syrie est due à son opposition au sionisme et à Israël (qui a annexé et occupe une partie du Golan syrien). Ce ne sont pas des paroles de politiciens celles-ci ; c’est ce que répètent les femmes, les hommes et les jeunes dans la rue syrienne à tous les journalistes.

 

 

Lorsque le pôle unique dépeçait le monde allègrement, et y vagabondait sauvagement, la résistance libanaise en l’an 2000 a vaincu Israël, elle l’a vaincu aussi en 2006. Mais la Syrie bénéficie aujourd’hui du changement dans l’équilibre mondial : la chance d’être à un tournant historique qui impose de reconnaître que le pôle unique ne décide plus du destin d’un pays membre des Nations Unies.

 

La transition de l’ère de la souveraineté nationale à celle de l’ingérence au nom de la guerre humanitaire, dont a parlé Kissinger, et que Jean Bricmont (2) a clarifié dans son intervention à l’Unesco, n’est plus un argument valable.

 

Car la nouvelle force, qui représente des peuples et des Etats de grandes civilisations, se dresse avec un grand potentiel humain et économique contre ce principe impérialiste, le principe de l’ère du pôle unique ! Nous sommes dans une bataille difficile et dure, mais cette bataille est également une épreuve pour le monde, qui démasque la scélératesse des dirigeants occidentaux, leur sauvagerie à sacrifier les peuples et la morale pour voler le pétrole et le gaz.

 

 

Elle démasque aussi les médias occidentaux qui ont trahi leurs principes fondateurs: dévoiler la vérité à leurs peuples ! Ces médias, à présent, sont devenus ceux qui falsifient la vérité et induisent en erreur les peuples les conduisant à des guerres que mènent leurs dirigeants impérialistes. Pour nous, c’est une guerre de défense nationale ; nous soutenons l’armée syrienne pour repousser un assaut sauvage utilisant des mercenaires. Nous ne voyons pas du tout les mercenaires tels qu’ils sont représentés par les médias occidentaux ; ils ne sont ni une armée, ni libres ; ce sont des gangs. Nous voyons leurs crimes, leurs aveux, leurs signatures avec le sang des victimes ; nous voyons les destructions qu’ils laissent sur leur passage.

 

Les caméramans sont entrés dans le quartier de Midane encore fumant ; nous avons vu les destructions que les mercenaires ont commises, les armes qu’ils ont stockées dans les maisons des gens, les voitures qu’ils ont volées, les camions sur lesquels ils ont installé leurs canons, à la manière des mercenaires libyens. Nous avons vu que ce ne sont pas des habitants du quartier de Midane, connu pour son passé patriotique, mais que ce sont des mercenaires libyens, égyptiens, irakiens et tunisiens, infiltrés dans le quartier, ayant établi des cellules d’opérations, comme celle démantelée à Al-Mezzé. (3)

 

Des mercenaires semblables à des chiens dressés que leurs maîtres lâchent pour attaquer des civils ; comme le chien que les Israéliens avaient lâché sur une femme palestinienne, que la camera a montré, à l’époque où les reporters occidentaux s’intéressaient à la Palestine et aux vraies luttes. A l’époque où en Occident il se trouvait quelqu’un pour écrire et chanter « le déserteur » (4)

 

Dans cette bataille nous ne défendons pas seulement notre souveraineté nationale, mais le droit de choisir nos institutions, nos chefs, et notre mode de vie, notre cohésion sociale où s’entremêlent les religions et les confessions. Aujourd’hui lors des obsèques du chef des armées, le général Rajha, j’ai découvert, à l’église, qu’il était chrétien. Comment pourrions-nous nous défaire de cette unité nationale qui s’appuie sur la compétence et non sur l’appartenance religieuse, et opter pour ce que désire Clinton : un régime dirigé par des Frères musulmans ? Jamais !

 

Je répète ce qu’a dit la tante de l’enfant martyr Saoud, (chrétien aussi) (5) : FACHAROU ! (intraduisible, signifiant : ils peuvent rêver, jamais de la vie !)

 

Dans cette lutte la défaite est impossible, car c’est une bataille de tournant historique où il est indispensable de supprimer la domination unipolaire ; c’est donc une lutte pour la défense de la démocratie sur le plan international, le droit à l’altérité (d’avis et de vision). Cette bataille est celle du retour au droit international, pour limiter les institutions internationales dans leur exploitation de la fabrication des tragédies des peuples, de leur mise sous embargo, et de l’assassinat de leurs enfants !

 

Une bataille morale qui démasque le mensonge politique impérialiste et la soumission des médias mondiaux officiels.

 

Cette bataille démontre également la conscience éclatante qui défend les traditions démocratiques européennes, en soutenant le peuple syrien et en démasquant le mensonge médiatique impérialiste officiel.

 

C’est pourquoi cette bataille est difficile. Heureusement pour les Syriens, ils sont du côté moral de ce tournant historique.

 

Exemples des mensonges médiatiques de ce jour uniquement : 


« Des milliers de Syriens fuient vers le Liban », 


« La Russie ne s’oppose pas au départ d’el-Assad »,


« Asma el-Assad est à Moscou »,


« La Russie ne livre pas les hélicoptères à la Syrie suite aux circonstances actuelles ».


 Rien de véridique dans toutes ces informations !

 

Les Syriens partent comme chaque week-end au Liban, la Russie respecte ses contrats de livraisons d’armes, Al Assad est au palais présidentiel, et les Syriens respectent les consignes qui ont été données : restez chez vous ces quelques jours, pour ne pas être la cible des fous armés, ni être victime d’une poursuite. En outre, il fait plus de quarante degrés, et cela n’incite pas à sortir.

 

 

J’ai pleuré aujourd’hui en regardant les obsèques des dirigeants de l’armée syrienne.

 

De quelle bassesse font preuve ceux qui célèbrent leur assassinat, et quelle courte vue !

 

La colère exacerbe notre détermination et ranime notre courage. Je me souviens d’avoir veillé des nuits entières durant le siège de Beyrouth dans les années 80 du siècle dernier ; j’étais triste de la tristesse du vaincu. Je me souviens avoir veillé des nuits entières durant la guerre de juillet (2006), inquiète pour le Liban ; et aujourd’hui je contemple la décadence de ceux qui souhaitent la chute de la Syrie et de ceux qui ont embauché des mercenaires, des assassins et des rétrogrades.

 

 

J’observe cela avec le calme de celui qui est sûr que la Syrie ne succombera pas.

 

Madame la journaliste Silvia CATTORI, en vous lisant je comprends votre inquiétude pour le peuple de Syrie mais je vous assure : Damas ne tombera pas ! La Syrie ne tombera pas !

 

Pas le droit à la défaite dans cette bataille-là ! Pas le droit non seulement pour nous, mais pour ce que représente Mme CATTORI comme journaliste occidentale respectant la vérité et refusant le dévoiement des médias dans le mensonge. Pour tous les journalistes et penseurs occidentaux qui se battent pour rechercher la vérité, et qui se rangent de son côté.

 

Fayrouz Damas, le 21 juillet 2012.


Notes

1) Un ingénieur syrien spécialiste des missiles Zghabi, assassiné le 21 juillet 2012 dans sa voiture avec sa famille. 
2) Intervention de Jean Bricmont à l’UNESCO 
Voir : http://www.silviacattori.net/article3336.html 
3) Cellule démantelée : 
Voir : http://www.silviacattori.net/article2992.html 
4) Le déserteur, de Boris Vian. 
5) Un des premiers enfants assassinés par les gangs a Homs, filmé par eux pour en faire porter la responsabilité au gouvernement syrien ; sa mère et sa tante sont parues publiquement pour démentir la version d’al-jazeera.

 

Photos: manifestations pro-régime

Les emphases sont d'IN

 

http://www.internationalnews.fr/article-lettre-d-une-citoyenne-syrienne-damas-ne-tombera-pas-la-syrie-ne-tombera-pas--108649911.html

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 05:49

Internationalnews

23 juin 2012

 

 

Au Barhein, les manifestants ne sont pas des figurants et ils ne sont pas armés!!!

Cachez cette révolte populaire que les puissances occidentales et les pays du Golfe ne sauraient voir!!! Pas touche aux monarchies absolutistes sanguinaires du Golfe, nos amies!


Le souffle du "printemps arabe" n'épargne pas le royaume de Bahreïn. Mais la communauté internationale semble indifférente au sort des opposants bahreïnis. Pourquoi cette volonté de passer sous silence ce mouvement de contestation ? Pourquoi cette volonté des autorités de Bahreïn, des gouvernements occidentaux, des médias internationaux comme Al Jazeera et, enfin, des pays du Golfe et de la région, de cacher ce soulèvement populaire? Quelles sont les revendications des manifestants?




 
Photo: Le roi de Bahreïn, le prince Nayef bin Abdulaziz d’Arabie-Saoudite, les heikh Sabah Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, émir du Koweit et l’émir du Qatar.

 

Bahreïn: plongée dans un pays interdit (documentaire) + dossier Bahrein

Pourquoi le Bahreïn n’est pas la Syrie par Pepe Escobar

Bahrain: Shouting in the dark (documentary) Excerpt and full film

Répression et Résistance à Bahreïn, avec la complicité de l'Europe et des USA

 

 Shocking video of Bahrain Army shooting protesters with automatic guns 

 

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Charia: la condition féminine en Arabie Saoudite, l'un des plus grands amis de la France (reportage) + dossierDes rois, des émirs et des télévisions d’État pour prêcher la démocratie !

Dossier Syrie (plus de 70 documents)

 

http://www.internationalnews.fr/article-bahrein-la-revolution-occultee-reportage--107320855.html

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